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Journal of Civil Law Studies

Authors

Enrica Bracchi

Keywords

Code civil italien, obligation d’entretenir et d’éduquerles enfants, droit de la famille, responsabilité parentale, autorité parentale, obligations des parents à l’égard de leurs enfants, enfantslégitimes et naturels

Abstract

La langue est souvent le vecteur de concepts et de visions propres à une société ou une partie de celle-ci ; c’est à travers la langue que se dévoilent les contradictions, le refus ou l’assentiment par rapport à de nouvelles réalités sociales et sociétales, qui peuvent être réglementées par le droit. Le droit, quant à lui, se sert de la langue pour nommer ces réalités et la terminologie juridique ou parajuridique devient d’une part un miroir qui reflète des tendances et des variations et d’autre part une loupe car elle amplifie les contrastes et les points de détail concernant certaines thématiques d’atualité, « brûlantes », ancrées dans les moeurs et dans les esprits. C’est notamment le cas des grands bouleversements contemporaines qui caractérisent l’organisation familiale, les rapports entre parent(s) et enfant(s) et les manières de procréer.

C’est à partir d’une réflexion sur les choix terminologiques – sans doute influencés par les codifications et la réglementation des pays voisins – avancés par les porteurs d’un projet de réforme (2008) des articles consacrés au droit de la famille du Code civil italien (1942) que nous nous proposons de montrer comment la langue est en mesure de traduire les changements et les bouleversements qui caractérisent l’organisation familiale en Italie. À la suite de l’entrée en vigueur de la loi de 2012 de réforme de la filiation et du décret de 2013 d’application de cette loi, à la différence de ses voisins européens, le droit italien peine en effet à discipliner les manières « autres » de constituer une famille, de créer des liens de parenté/parentalité(s) et de procréer.

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